Empreintes roumaines dans la littérature française

22 novembre 2014
               à 16h30

Prof. Jean Pierre LONGRE — Faculté de Lettres, Université Jean Moulin, Lyon

 

Résumé

Il est maintenant fréquent d’évoquer les liens culturels, notamment littéraires, qui unissent la Roumanie et la France (et, plus largement, le monde francophone). Si la littérature roumaine est imprégnée de culture française, la littérature de langue française est redevable à la Roumanie de lui avoir légué un certain nombre d’écrivains qui, devenus partiellement ou entièrement francophones, participent d’une manière décisive, depuis plus de cent ans, à son évolution et à ses transformations. Des écrivains, mais aussi certaines particularités formelles et thématiques. Cette conférence n’aura pas pour objet de réitérer ce qui a déjà été dit et écrit sur la francophonie roumaine, mais de commencer à investir un terrain qui n’a pas encore été vraiment exploré – sinon ponctuellement, dans quelques articles ou études universitaires : l’insertion de références à la Roumanie et aux Roumains (ou, comme l’indique le titre, les empreintes roumaines) dans la littérature française.

Sans que l’on prétende, loin s’en faut, à l’exhaustivité, ce sujet sera évoqué en plusieurs étapes, sur la base d’exemples puisés dans des lectures personnelles recouvrant plusieurs genres littéraires (principalement narratifs et poétiques) et plusieurs époques (du XIXème siècle à nos jours).

Il y a, bien sûr, les écrivains voyageurs d’autrefois et d’aujourd’hui qui, au cours de leurs pérégrinations, sont passés par la Roumanie, ou en ont fait le but de leurs voyages. Il s’agira bien sûr de considérer des écrits à caractère littéraire, et non de simples relations de voyage ou des guides touristiques… Il y a aussi (et cet aspect revêt une importance capitale du point de vue artistique et du point de vue référentiel) la Roumanie ou ses habitants vus comme éléments réels de fiction littéraire ou de création poétique. Autrement dit, la Roumanie comme lieu d’action romanesque ou d’évocation artistique, et des personnages qui vivent en Roumanie, y séjournent ou en viennent. La troisième étape abordera la Roumanie comme fiction, dans des œuvres où, sans y être nommée, elle joue un rôle comme pays de référence implicite ou comme contrée imaginaire. Ce sera peut-être l’occasion d’une mise en question, en tout cas de quelques constatations concernant la manière dont certains écrivains voient, évoquent ou imaginent ce pays en reliant leur vision à la fois à l’histoire et au mythe.

Cette conférence permettra sans doute une réflexion sur ce qu’est (ou est devenue) l’image de la Roumanie dans un corpus qui n’est pas celui des médias (on sait quelle image trop souvent stéréotypée ou déformée ils en donnent), mais celui de la création littéraire en français, et sur la manière dont elle s’y insère. C’est en tout cas le but visé.

 

Pierre LONGRE – CV

 

Agrégé de l’Université, docteur ès Lettres, critique littéraire, Jean-Pierre Longre a enseigné la littérature française et francophone du XXe siècle à l’Université Jean Moulin de Lyon. Membre des comités scientifiques de plusieurs publications universitaires, notamment en Roumanie, et collaborateur de diverses revues en France et à l’étranger, il a publié des études sur des écrivains contemporains et sur les littératures francophones (Belgique et Roumanie). Son dernier ouvrage, paru en 2013 aux éditions Calliopées, est intitulé Une belle voyageuse. Regard sur la littérature française d’origine roumaine. Engagé dans les échanges culturels entre la Roumanie et la France, il a été pendant de nombreuses années président de l’association Rhône Roumanie. Il publie régulièrement des notes de lecture concernant les parutions roumaines et franco-romaines sur le site de cette association (http://rhone.roumanie.free.fr) ainsi que sur son blog personnel  (http://jplongre.hautetfort.com).

 

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