22 février 2014 | Alain COUTELLE, Professeur des Universités émérite |
Résumé – Alain COUTELLE
Si la terre tournait droit sur une orbite circulaire, si la terre était ronde et lisse, s’il n’y avait pas d’air, s’il n’y avait pas d’eau, s’il n’y avait pas âme qui vive, alors, les climats, tous plus ou moins froids, ne dépendraient que de la latitude.
Mais la terre n’est pas vraiment ronde. Elle a des creux et des bosses. Elle tourne de travers sur une orbite dont la forme change. Le monde minéral est actif, il y a de l’air, de l’eau, des forêts, des animaux, et aujourd’hui des humains. Voilà pourquoi et depuis bien longtemps, le temps change tout le temps.
Après une présentation du fonctionnement de la « machine terrestre », nous examinerons plus précisément les caractéristiques de l’évolution climatique récente. Les variations comparées entre la température, les gaz à effet de serre (gaz carbonique, méthane) et l’ensoleillement après les données astronomiques seront présentées. On pourra ainsi acquérir une certaine distance sur les polémiques en cours sur l’effet de serre, la montée des eaux, la fonte des glaciers, etc.
Résumé – Nicolas TECULESCU
Nous sommes assaillis par une vraie avalanche d’informations sur le changement climatique. Une chose est claire : l’humanité entière est concernée. Les Nations Unies se penchent sur la question ; les conférences se succèdent : Kyoto, Montréal, Copenhague, etc. Le G7 (devenu G8) a créé en 1988 un groupe d’experts qui vient de sortir (27 septembre 2013) un nouveau rapport de 2500 pages. Il y a quelques jours, le 5 février 2014, le Parlement Européen a voté une « résolution… sur un cadre pour les politiques en matière de climat… ».
Il s’agit, hélas d’une dure réalité, en France comme ailleurs : à Paris, pic de mortalité en août 2003 ; vagues géantes (« jamais vues ») sur la côte Atlantique la semaine dernière ; inondation dans le Var après des pluies de 2 mois en 2 jours ; ville de New York inondée, New Orléans dévastée…
Le journal La Tribune, (peu enclin à diffuser des canulars) titre : « Le prix de l’inaction » et commence son article par la phrase : « Combattre le réchauffement climatique coûtera cher, mais le prix de l’inaction sera encore plus élevé ».
La Roumanie, située, comme la France, sur le 45ème parallèle, en tant que membre de l’Union Européenne (et des Nations Unies), doit s’informer et agir, elle aussi.
Nous verrons comment, ces 40 dernières années, les connaissances sur cet énorme défi ont évolué, comment ses effets peuvent, dans une certaine mesure, être limités et pourquoi ces actions sont si difficiles à entreprendre.
Alain COUTELLE – CV
Né en 1943 à Paris, A. Coutelle, est diplômé de la Faculté des Sciences de Paris. Après une première étude sur la structure de la bordure du Jura méridional (1967), entame une recherche sur la géologie d’un segment de la Chaîne Alpine algérienne. Coopérant de 1968 à 1977 à l’Université d’Alger, il soutient en 1979, à l’Université de Paris VI, une thèse de doctorat d’Etat sur la tectonique de l’Est de la Grande Kabylie (Algérie). Affecté à l’Université de Bretagne occidentale (Brest) en 1978, il se reconvertit à la géologie marine pour étudier l’origine des petits océans actuels (Mer Méditerranée, Mer Rouge, Golfe de Gascogne). Nommé professeur des universités en 1985, il est professeur émérite depuis 2005. Il est également membre du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques – CTHS. Ses travaux en cours concernent l’histoire de la découverte géologique de l’Algérie et l’étude des critères de reconstitution des conditions de milieu dans les séries anciennes (température, humidité, altitude, profondeur de la mer, etc.). Il s’intéresse également aux problèmes des changements climatiques.
Nicolas TECULESCU – CV
Né en 1942, ingénieur diplômé de L’Institut Polytechnique de Brasov, Roumanie, il a commencé sa carrière en Roumanie, en tant qu’enseignant puis responsable d’une usine (320 pers.). Est arrivé en France en tant que réfugié politique en 1971 et a été naturalisé en 1976. A travaillé comme chargé d’affaires, directeur R&D (recherche et développement) et directeur technique dans le domaine des biens d’équipement. Depuis 1979, son activité a été liée à la dépollution des rejets gazeux industriels. Il a été membre de la Commission Dépollution de l’air de l’Institut Allemand de Normalisation et de l’Union des Ingénieurs Allemands (DIN – VDI), intervenant au CESI, dans de nombreux séminaires, colloques et congrès (EFE, GdF, ECOTOP, EUROTHERM, IFRA, etc.) et, pendant 8 ans, conférencier à la Technische Akademie Esslingen. Est l’auteur de plusieurs brevets d’invention, dont deux ont généré d’importants volumes de vente (300 M€). Actuellement il est retraité et ingénieur conseil en économies d’énergie et dépollution de l’air.