Les relations franco-roumaines aujourd’hui vues par l’Ambassadeur de France en Roumanie

28 septembre 2013
       à 16h30

Philippe Gustin, docteur en histoire sociale, ancien élève de l’ENA,
ambassadeur de France en Roumanie

 

Propos introductif d’Alexandre Herlea 

Votre Excellence, chers membres et amis de La Maison Roumaine,

Notre association a le privilège d’ouvrir sa session de conférences de cet automne par celle présentée par Mr Philippe Gustin, l’Ambassadeur de France à Bucarest. Ceci n’est pas seulement un grand honneur pour La Maison Roumaine mais représente également un encouragement à poursuivre notre action pour la promotion des relations culturelles franco-roumaines et pour l’ancrage des valeurs démocratiques en Roumanie.

Vous allez parler, Votre Excellence, des relations franco-roumaines vues par l’Ambassadeur de France en Roumanie. C’est une large problématique qui vous fera probablement aborder différents aspects concernant ces relations dans les domaines politique, social, économique, de l’environnement, de la culture, de la formation et la recherche et autres. Plusieurs de ces sujets sont d’une brulante actualité.

D’habitude, dans le propos introductif à une conférence, on présente brièvement  le conférencier. Je ne le ferai pas. Votre brillante carrière, Mr l’Ambassadeur, de docteur en histoire sociale, d’ancien élève de l’ENA et haut fonctionnaire, de Directeur de Cabinet  du Ministre de l’Education Nationale, enfin d’Ambassadeur est connue par ceux qui sont présents dans la salle. Ils ont eu entre leurs mains la notice biographique vous concernant qui figure sur le site de l’Ambassade de France à Bucarest.

Je veux m’arrêter, par contre, très brièvement, sur la composition de l’auditoire. Se trouvent dans la salle, des membres fondateurs de nôtre association, représentants de l’exil roumain d’avant 1989, ainsi que des membres plus jeunes pleinement engagés dans la vie professionnelle en France. On y trouve aussi des intellectuels et universitaires Français d’origine qui s’intéressent à la Roumanie, des Roumains de la République de Moldavie, cette terre arrachée à la Roumanie par le pacte Hitler Staline, des Français d’origine bulgare avec lesquels nous collaborons de longue date en partageant les mêmes valeurs et les mêmes espoirs.

Je m’arrête ici, la salle est impatiente de vous entendre, Mr l’Ambassadeur. Mais je ne le ferai pas avant de présenter les  regrets de ceux des membres de La Maison Roumaine qui ne peuvent pas être présents. Ils sont nombreux. Je mentionne deux d’entre eux : le professeur et ancien ministre, Bernard Debré, grand ami de la Roumanie, en déplacement à Shanghai et le vice président de l’Académie Roumaine, le professeur Valentin Vlad, l’un des principaux responsables du projet franco – roumain de construction du plus puissant laser au monde.

Encore une fois merci, Vôtre Excellence, d’avoir accepté de faire une conférence à La Maison Roumaine. Je vous prie de prendre la parole.

Résumé

Les aspects suivants des relations franco – roumaines sont abordés par M. Philippe Gustin, Ambassadeur de France à Bucarest :

– la dimension historique de ces relations, elles s’inscrivent dans une tradition. Bref rappel des relations diplomatiques depuis l’ouverture de la première Légation Française à Bucarest à nos jours.

– elles couvrent un très large spectre et se caractérisent par le fait qu’elles se déroulent sur un parfait pied d’égalité et dans une logique de partenariat.

– les relations culturelles actuelles souffrent de la mondialisation et de la concurrence. La Roumanie reste pourtant le principal support de la Francophonie en Europe de sud-est. L’investissement financier français dans le domaine des relations culturelles en Roumanie est égal à celui accordé à la Pologne et double par rapport à celui de l’Italie et de la Grande Bretagne.

–  les relations économiques actuelles sont très bonnes; 38 entreprises du CAC 40 sont présentes en Roumanie ; seulement Dacia contribue pour 3% au PIB roumain.

– les relations concernant la formation. Plus de 20000 étudiants roumains font ou ont fait ces dernières années leurs études, à différents niveaux, en France. Le nombre d’étudiants français en Roumanie ne cesse de croître. La France accorde une importance particulière au développement de la formation professionnelle en Roumanie, en promouvant des projets concrets.

– les relations au niveau de la recherche. La collaboration à ce niveau est très bonne. Exemples : la construction du plus puissant laser au monde et la création par Renault  du centre de recherche automobile à Titus.

– Lors des discussions d’autres sujets notamment : l’agriculture, les PME, l’environnement, les énergies renouvelables, la corruption, etc. ont été abordés ainsi que des sujets d’une grande actualité: Rosia Montana, les Gitans, Schengen. 

Philippe Gustin – CV

Né le 24 mars 1960

Doctorat en histoire sociale Elève de l’’Ecole nationale d’administration (promotion Nelson Mandela)

Formation, diplômes :

2005-2006 : Auditeur de la 17ème session de l’Institut national des hautes études de sécurité

Décembre 1998 : Concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration

Juillet 1997 : Concours d’entrée au cycle préparatoire au concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration

Mai 1997 : Concours de recrutement des Inspecteurs de l’Education nationale

Juillet 1995 : Maîtrise de français langue étrangère. Université de Normandie

Juillet 1992 : CAPES interne d’histoire-géographie

Avril 1991 : Doctorat d’histoire sociale (nouveau régime). Université de Franche-Comté

Activités professionnelles :

Novembre 2010 : Préfet, directeur de cabinet du Ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la vie associative.

Juin 2009 : Préfet, directeur de cabinet du ministre de l’éducation nationale, porte-parole du Gouvernement.

Mai 2009 : Préfet hors-cadre chargé d’une mission de service public relevant du Gouvernement

Avril 2008 : Directeur adjoint du cabinet du secrétaire d’Etat en charge de l’industrie et de la consommation, Porte-parole du Gouvernement, en plus des fonctions de conseiller au cabinet du ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi

Juin 2007 : Conseiller au cabinet du ministre de l’économie, des finances et de l’emploi en charge des restructurations, des mutations économiques et de l’outre-mer.

mai 2007 : Conseiller au cabinet du ministre de l’agriculture et de la pêche en charge du développement rural, de la forêt, de la montagne, du cheval et de l’outre-mer

2006-2007 : Directeur de cabinet du préfet de l’Isère

2005-2006 : Ministère de l’intérieur. Direction des libertés publiques et des affaires juridiques. Chef du bureau du droit et des procédures d’éloignement.

2003-2005 : Secrétaire général de la préfecture de Mayotte

2001-2003 : Sous-Préfet de Cosne Cours sur Loire

1999-2001 : Ecole nationale d’administration. Elève de la promotion Nelson Mandela. Délégué représentant titulaire des élèves au Conseil d’administration de l’Ecole.

1997-1998 : Cycle préparatoire au concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration. CFPP, Paris.

1995-1997 : Ambassade de France en Autriche. Attaché culturel, directeur du bureau de coopération linguistique, éducative et universitaire.

1994-1995 : Stage au ministère des Affaires étrangères.

1988-1994 : Institut français de Budapest. Directeur adjoint des cours.

1982-1988 : Direction de l’enseignement français en Allemagne : Enseignant

1980-1982 : Office franco-allemand pour la jeunesse : échange poste à poste en RFA.

1979-1980 : Haute-Saône. Enseignant.

Publications :

Die Familienregister der Stadt Landau. Thèse de doctorat d’histoire sociale. Besançon. 1991.

C’est la vie. Méthode d’enseignement du français à distance. Budapest.1994.

Die Beziehung zwischen Kirche und Staat in Frankreich seit 1905. Actes du colloque sur l’Eglise et l’Etat organisé par le Liberales Forum. Vienne. 1996.

Verzerrt, weil unvollständig. Das Frankreichsbild in der österreichischen Schulgeschichtsbüchern in « Ein Frühling, dem kein Sommer folgte ». Böhlau Wien. 1998.

De Giraud-Duplessis à Roth : les préfets du Morbihan du 11 ventôse An VIII au 28 décembre 1915. Vannes. 2000.

Citizens as partners. Information, consultation and public participation in policy-making. Oecd. 2001.

Langues : Allemand (courant) Hongrois (très bien) Anglais (assez bien) Roumain (élémentaire) Russe (élémentaire)