La Biologie en Roumanie pendant la période communiste

samedi 17 mars 2012
       à 16h30 

Dr. Alexandru BologaDirecteur de l’Institut de
Recherches Marines de Constanta

 

Résumé

Seront  évoquées d’abord, brièvement, les différentes étapes du développement des sciences biologiques en Roumanie, en commençant avec les prédécesseurs des sciences naturelles tels que Nicolae Milescu (1625-1708), Constantin Cantacuzino (1650-1708), Dimitrie Cantemir, Constantin Caracas.

En Roumanie, les sciences naturelles se développent à partir de1830 avec des personnalités, fondateurs d’institutions, tels que : M. Zotta, I. Cihac, N. Sutu, Gh. Asachi et Gh. Lazar (les deux derniers fondateurs de l’enseignement supérieur roumain), C. Davila, I. Baras, I. Ionescu de la Brad, P. Vasici et C. Manolescu. Entre 1860 et 1890 au développement de la discipline contribuent les universités A.I. Cuza de Iasi et C.I. Parhon de Bucarest et des savants tels G. Stefanescu et G. Cobalcescu en paléontologie, D. Brandza, D. Grecescu, F. Porcius, C.F. Jickeli en botanique et zoologie. La première moitié du 20ème siècle est la période pendant laquelle les roumains se sont le plus affirmés.  Doivent être mentionnés : A. Caradja en biologie générale ; V. Babes, I. Cantacuzino et Gh. Marinescu, en médicine ; P. Bujor, N. Leon, D. Voinov, I. Borcea en botanique et zoologie ; Grigore Antipa en ichtyologie et Emil Racovita en biospéleologie.  

Durant le régime communiste, plusieurs scientifiques y ont collaboré : C.I. Parhon, T. Savulescu, L. Giosan, C.I. Hera, E. Pop, Maria S. Celan. Il était alors obligatoire de glorifier les savants russes Miciurin, Pavlov, Timiriazev, Ivanov, Platonov et surtout le pseudo savant Lissenko. En même temps, le moine tchèque Mendel et le biologiste américain T.H. Morgan, prix Nobel,  étaient dénigrés.

Mais au cours de cette période néfaste il y a eu des opposants qui de front, ou bien implicitement, ont sauvegardé les valeurs morales, professionnelles, culturelles et nationales. Ils ont subi des persécutions, ont été empêchés d’enseigner, jetés en prison ou certains ont perdu la vie. Plusieurs ont été forcés d’émigrer.

Le conférencier, avec l’accord du seul encore vivant et l’accord des descendants des autres, a étudié les archives de la « Securitate » (CNSAS) et trouvé les dossiers de : A. Borza (créateur du Jardin Botanique de Cluj), C. Motas, savant de renommée internationale, I. G. Botez, créateur de l’école roumaine d’anthropologie et vrai martyre, T. Busnita, C.S. Antonescu, de Z. Popovici et V. Anghelescu brillamment affirmés en Argentine et au Perou, R. Racota, P.M. Banarescu, N.A. Boscariu et de Denis Buican , généticien, historien et philosophe des sciences, établi en France.

Cette conférence est dédiée à ces biologistes roumains anticommunistes et à leurs travaux.

 

Alexandru Bologa – CV

Diplômé de la Faculté. de Biologie de l’Université Babes-Bolyai Cluj, docteur en biologie, Directeur Scientifique de l’Institut National de Recherche Développement Maritime de Roumanie, membre de l’Académie des Sciences de Roumanie, rédacteur en chef du périodique « Recherches marines », délégué national auprès de la Commission Internationale. pour l’Exploration Scientifique de la Méditerranée (Monaco), directeur du I.O.I., représentant national auprès de l’Union Internationale pour l’Histoire et la Philosophie des Sciences (section Océanographie).